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Conjugal ville saison 3
24 septembre 2008

L'enfance de Jim.

1

-Tu veux que Russel te tue? demanda Jim en s'essayant prés de Harlem.

-Pour?

-Ta manie de te coucher sur les fauteuils de la boîte. Tu sais qu'il ne supporte pas!

-Bah il a autre chose a penser aujourd'hui!

-Justement il est super nerveux avec le mariage.

Mais dit moi Harlem, t'est tout mignon en costume!

Harlem lui sourit. Et toi tu ne te change pas?

-Non je suis bien ainsi.

-Tu pourrais faire un effort pour eux!

2


Harlem se releva et alla s'assoir pres de Jim.

-Franck est un de tes meilleurs amis, pour lui non?

-Franck? Il s'en fiche de comment je m'habille.

-Dommage j'aurais aimé te voir en costume moi!

-Si tu me l'avais dit plus tôt j'aurais peut être fait l'effort. Dit en souriant Jim.

-T'est vachement beau quand tu souris, Jim.

-Arrête je vais penser que t'est amoureux!dit toujours souriant Jim.

3

Jim se rapprocha et prit Harlem dans ses bras.

Il embrassa Harlem sur la tempe et soupira.

-Un problème Jim?

-Non... Je me disais juste que je ne comprenais pas pourquoi je ne m'étais pas rendu compte plus vite que je t'aimais.

-Drago...

-Drago... Peut être.

-Jim? Ne te fâche pas s'il te plait... Mais, j'aimerais savoir... Pourquoi tu ne supporte pas que l'on t'appelle Jimmy?

Jim crispa sa main sur l'épaule de Harlem et ne répondit pas de suite, il réfléchissait.

-C'est une longue histoire finit -il par dire.

-J'ai le temps tu sais, mais si tu ne veux pas en parler...

-Ma mère m'appelait Jimmy. Le coupa Jim.

Et il commença a raconter son passé.

4


Ma mère a toujours été une femme égoïste. Enfant elle ne supportait pas que mon père me prête de l'attention. Lui il était super, je l'adorais.

J'aimais ma mère aussi, pour moi c'était la plus belle, je ne me rendais pas compte a ce moment là que c'était une femme méchante.

On vivait dans une belle maison, ma famille était bourgeoise, je ne manquais de rien.

A la maison vivait aussi Lisa la soeur de ma mère. Bref un tableau idyllique pour un gosse.

5

J'étais un enfant plutôt calme, j'adorais dessiner mais surtout jouer du piano. Je trouvais cela magique les sons si délicat que l'on pouvait tiré de ce monstre qui trainait dans notre salon. Je n'étais pas attiré par les jeux violent de mes copains. D'ailleurs je n'avais pas beaucoup de copains, ma mère les renvoyait chez eux dès qu'elle en voyait un. Elle estimait que cela nuisait a mon bien être de fréquente n'importe qui, donc je n'allais pas à l'école, c'était elle qui me donnait cours.

Maintenant je sais qu'en fait elle ne supportait pas qu'une autre personne qu'elle s'intéresse a moi.

Je ne saurais jamais pourquoi, mais un jour mon père est parti. J'ai essayé de savoir où il était. Elle n'a jamais voulu me le dire. J'avais juste droit a des « Jimmy ton père est un lâche, c'est bon a rien. Tu ne perd rien en ne le voyant plus ». Et si j'avais le malheur d'insister, elle me donnait un claque en répétant « Jimmy Jimmy Jimmy.... Ne me déçoit pas... »

6


Ça fait peut être cliché pour un homo, mais gosse j'adorai jouer avec les poupées de ma tante Lisa.

J'inventais de chouettes histoires, je te dit Harlem, j'étais surement un gosse adorable... Enfin c'est l'impression que j'ai. Mais peut être pas.

7


Un jour que je jouai tranquillement dans la chambre de Lisa, ma mère est arrivée en hurlant.

-Jimmy Jimmy Jimmy.... Non! Un garçon ne joue pas à la poupée!

-Mais...

-Jimmy Jimmy Jimmy! Ne deviens pas comme ton père! Il n'y a que les laches et bons a rien qui jouent a la poupée! C'est un jouet de fille!

Je ne voyait pas le rapport du haut de mes huit ans, mais je sentai que au son de la voix de ma mère il valait mieux que je ne me rebelle pas.

-Jimmy Jimmy Jimmy.... Désolée mais il faut que tu apprenne a devenir un homme!

Et ce jour là elle m'a entrainé dans la cave... M'y a poussé.

Je ne comprenais rien. J'étais dans le noir et terrifié. Je ne comprenais pas pourquoi elle faisait ça.

J'y suis resté des heures... Je pleurai, et quand elle venait vérifier comment j'allais et qu'elle voyait mes larmes , elle refermait la porte en sifflant simplement « Jimmy Jimmy Jimmy.... »

J'ai finit par m'endormir, et je me suis réveillé dans mon lit. Je croyais que j'avais rêver tout ça, mais ma tante Lisa m'a dit que non.

Ça a marcher, je n'ai plus jamais touché une poupée de ma vie...

8


-Quelle horrible femme! S'offusqua Harlem.Désolé je ne devrais pas dire ça de ta mère!

-Je la hais. Donc tu dit ce que tu veux mon coeur.

-Jim... Je suis d'accord que ce n'est pas très amusant mais... Est ce que ça vaut ces crises que tu m'as faites quand je t'appelai Jimmy?

-Ce n'est que le début mon coeur.

-Et ton père? Tu as eu de ses nouvelles?

-Jamais. Je continue où tu en sais assez?

-Continue...

9

Bref mon enfance s'est passée plus ou moins calmement, sauf quand ma mère faisais des crises.

A quatorze ans j'ai rencontré Marc. C'était un nouveau voisin. Très craquant. Je ne m'intéressais pas aux filles, ni aux garçons d'ailleurs. Ma mère s'obstinait toujours a m'empêcher de voir des jeunes de mon age. Mais avec Marc... On se voyait en cachette, ça me faisait bizarre, il me parlait de truc dont je n'avais jamais entendu parler, les jeux vidéos par exemple, ça peut paraitre fou, mais j'étais coupé du monde avec ma mère. Il me parlait de sa famille, de sa mère. C'est là que j'ai commencé a me rendre compte que la mienne n'était pas normale.

10


Puis un soir, ce que ma mère redoutait le plus est arrivé. Marc m'a embrassé. C'était fou, je n'étais même pas paniqué.Je trouvais ça normal c'était même génial. J'étais amoureux de ce type. Ma mère répétait a tout le monde que j'étais amoureux en secret de ma tante Lisa... Alors que Lisa non seulement était trop vielle pour moi, mais en plus je ne la trouvait même pas jolie.

Avec le recul, je me dit que ma mère aurait aimé que je soit amoureux de Lisa, je me demande si elle ne savait pas avant moi que je préférai les garçons.

11


Ce qui devait arrivé, arriva. Ma mère nous a surprit.

-Jimmy Jimmy Jimmy...

Curieusement la trilogie de mon prénom ne m'a pas angoissé comme les autres fois. Je me suis redressé et j'ai fait face a ma mère. Pour la première fois de ma vie je lui ai tenu tête!

Physiquement j'étais aussi grand qu'elle, elle ne m'impressionnait plus. Et tant que Marc restait là je me sentais fort.

Elle m'a traité de tout les noms, m'a dit qu'elle ne voulait pas d'un détraqué sexuel chez elle, qu'il fallait que je reprenne mes esprits!

Mais quand je lui ai dit que j'étais amoureux de Marc et qu'elle n'y changerait rien, elle a palit. Je n'oublierai jamais son regard. Elle me haïssait.

Elle a tourné les talons sans un mot.

J'étais heureux! J'avais gagné! Pour la première fois de ma vie j'avais fait face a ma mère et j'avais gagné. Seulement je connaissais bien mal ma très chère maman.

12


-Mon pauvre amour... Dit Harlem en serrant Jim dans ses bras. Quand je pense que ma mère à moi est fière d'avoir un fils homo! Elle m'exibait comme un trophée, dit le garçon en riant.

-Si elle veux m'adopter je suis d'accord. Répliqua Jim.

-Qu'est ce qui c'est passé ensuite? Demanda Harlem.

-Je te raconterais ça plus tard car là c'est l'heure. On a deux amis qui vont se marier.

-Mais tu me raconteras? Tu me l'as promis!

-Oui tu saura tout... Même si le plus dur arrive. Je n'aime pas parlé de cette période de ma vie.

-Je ne veux pas te forcer non plus.

-Je t'aime Harlem. Tu est bien le premier a qui j'ai envie de tout raconté.

-C'est un honneur alors?

-Allez allons rejoindre les autres pour la cérémonie.dit Jim sans lui répondre.

13

Franck et Russel se marièrent donc dans le centre même de leur bébé . Tout le long de la cérémonie Harlem ne lâcha pas la main de Jim. Il avait senti qu'il avait réveillé quelques chose de douloureux chez le garçon et il ne voulait plus le lâcher.

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Commentaires
G
Et tout ça ne nous dit pas pourquoi Jim a les cheveux blancs...
L
Ben.... Vive les mariés !
Conjugal ville saison 3
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